Anne Onyme, pour vous servir.

Dans un petit village du fin fond d'Amakna, vivait paisiblement une famille ordinaire. Une mère disciple Eniripsa vouée à l'éducation de ses enfants et tailleuse à ses heures, un père vénérant le dieu Sadida exerçant le rude métier de bûcheron pour subvenir aux besoins de sa famille. Ces parents doux et attentionnés, nommés Sara et Sanghor, éduquaient deux petits mioches aux bouilles mignonnes dont la légèreté des traits laissait entrevoir une enfance heureuse et sans soucis. Leia et Hubert, ainsi nommés, menaient une vie banale, mais si fabuleuse pour tout enfant de ce monde. Ils étaient heureux, insouciants et arboraient le plus souvent un grand sourire radieux.

Leia et Hubert partagaient la même chambre, où s'entremêlaient les affiches de Zaké Fraune, chanteur urbain se produisant souvent dans les tavernes d'Amakna, et les dessins de boufball effectués d'un trait maladroit. Cette chambre était leur jardin secret, et fut l'endroit où ils passèrent le plus de temps, y étant cloîtrés à cause des nombreuses intempéries, durant de nombreuses années. En effet, cette maison était située sur la côte Ouest, et donc exposée aux terribles vents givrés de l'île Frigost et aux pluies diluviennes.
Malgré les traditionnelles disputes fraternelles, les deux enfants s'entendaient à merveille. N'ayant qu'un an d'écart (Leia étant l'aînée), ils furent souvent sur la même longueur d'ondes et s'aimaient pronfondément.

Le temps passait à une vitesse folle. Les enfants grandirent sans voir les années passer, et les parents vieillirent paisiblement. Fut un jour où Leia dût partir, pour à son tour tracer son propre chemin. Avec une coquette somme d'argent que ses parents lui offrirent pour son départ, Leia put sillonner les vastes contrées d'Amakna, à la recherche du dieu auquel elle se vouerait.

Après deux ou trois mois, elle-même ne savait plus, et de longues heures d'intenses réflexions, Leia se tourna vers la déesse Eniripsa, comme l'avait fait sa chère mère. Poète et habile de ses mains, elle pensait que cette classe altruiste était celle qui lui correspondait le mieux. Et puis, « Peu importe » se disait-elle. Elle n'avait pas pour but de devenir une puissante guerrière et ne voulait en aucun cas se livrer à la guerre qui rongeait chaque jour un peu plus Amakna, celle qui opposait Bonta, la Cité du Bien, à Brâkmar, la Cité du Mal.
Leia avait d'autres buts et voulait se vouer à d'autres causes au moins aussi nobles que celle de la guerre. Elle voulait aussi se démarquer des autres, et laisser une trace indélébile dans le Monde Des Douze, qui ne serait pas écrite avec du sang.

La brève formation de disciple Eniripsa finie, Leia remontait vers le nord et se dirigeait vers la belle ville d'Astrub. Elle virevoltait, joyeuse, avec ses nouvelles petites ailes, symbole de la classe des soigneurs. Un nombre incalculable de projets bouillonnaient dans sa tête et elle savait déjà que dans quelques années, peut-être même quelques mois, elle serait connue dans tout Amakna.
Mais, tout à coup, Leia s'arrêta brusquement sur le bas-côté. Il lui manquait le plus important pour réussir. Comment avait-elle pu les oublier ? Elle qui pourtant ne pouvait vivre sans eux, et qui ne supportait pas la solitude, comment avait-elle pu omettre ce point si important ? Se tapant sèchement la main sur la tête, elle murmura : « Il me faut des amis. »

Leia cherchait des amis qui pourraient la soutenir dans les moments difficiles, des amis qui avait un sens de l'humour certain et qui se vannaient gentiment entre-eux. Elle avait entendu parler de ces nouveaux groupes d'aventuriers très à la mode, qu'on appelait guilde et se décida à en intégrer une.

Notre petite eniripsa continua son chemin et aperçut une affiche assez tape à l'oeil accrochée en bas d'un panneau qui signalait qu'Astrub n'était plus qu'à 10 kilomètres.
Sur cette affiche était écrit :



Cette fois-ci c'était décidé. Elle allait postuler !!




//
Je vous connais, vous me connaissez. Je regrette ce que j'ai fait. Ce que j'ai dit et fait était stupide. Cela peut paraître égoïste mais vous me manquez.

Et si on ne te connait pas, et qu'on remarque juste que ta candidature est hors-charte ?

Cela dit, plutôt bien écrit, même si personnellement j'ai dû me forcer à aller jusqu'au bout en scotchant mes paupières.

Non toujours pas Cawibou.